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Catégories psychologiques

1/11/2021

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Le titre de cet article me semble un oxymore, mais c'est ainsi qu'on a pris l'usage de nommer des types de caractères, de personnalités, de comportements, d'ethos. En quoi la psyché va-t'elle jouer sur notre genre d'attitude, c'est à comprendre, car je pense que c'est un paradigme un peu trop rapide. Mais néanmoins, force est de constater qu'on peut remarquer chez certaines personnes des comportements assez particuliers, pas toujours plaisants.

Le politicien

Comme son nom l'indique, il veut régner sur la cité (polis), et donc atteindre le sommet de cette « pyramide » d'où ruissèle le « pouvoir ». Car pour être en haut d'une pyramide, il faut qu'il y ait des pierres en dessous, sinon on est assis par terre. Son « accession » repose donc sur la présence d'autres êtres qu'il commande, puisque le commandement nécessite un mandat. Diriger sans mandat, c'est à dire sans l'approbation de ceux qui sont commandés, requiert souvent la violence. Or le politicien, pour assouvir son ambition, doit recueillir des suffrages, et éliminer ses concurrents. Les politiciens sont des individus qui ont l'art de prendre l'apparence de gentils pour séduire, utiliser, piquer les idées des autres sans échange, rester continuellement dans un rôle de gentil, faire la morale, parfois humilier devant d'autres, faire faire des choses inintéressantes aux autres.

Le dingue

Les dingues se voient dans un univers adapté à leur être, et que tout ce qui le gène doit être éliminé, comme la mouche sur le jambon. Mais le dingue ne sait pas quand il cause du tort, il a un trouble permanent du discernement, de la compréhension, donc de l’intelligence. Il vit donc dans un paradigme à lui, spécifique, en se trouvant parfois des acolytes pour former une bande. Dans un cas extrême, nous pourrions dire que nous sommes tous dingues à notre manière, et que ça serait la taille de notre « bande » qui définirait si nous le sommes ou si ce sont les autres qui le sont. Le dingue se croit donc dans un « monde » où les seuls « gentils » seraient de sa nature. Car le mot monde, à l'origine, se rapporte à la pureté, la netteté, par opposition à l'immonde. Tout ce qui dérange le dingue, ou le contredit, est immonde, l'horrifie. On trouvera alors des dingues « teigneux » qui vous agressent, dont vous êtes l'ennemi, et des « doux dingues » qui vivent leur rêve sans gêner personne. Mais si un dingue se prend de devenir politicien, ça peut vite dégénérer en factions.

L'autonome

L'autonome veut savoir de lui-même ce qu'il doit faire, et prend les conseils et directions comme un affront. L'idée que quelqu'un ait un pouvoir sur lui l'horripile, lui fait l'effet d'un despote le dominant qui le rendrait esclave, privé de liberté. Il est donc difficile de le guider quand on est un meilleur maître d'un domaine que lui, sauf en s'adressant publiquement à une foule où il se tient, comme si on donnait son opinion d'une manière générale. Partant de là, pour qu'il soit cohérent avec lui-même, l'autonome ne conseillera pas quelqu'un lui demandant de l'aide, car il priverait celui-ci de son autonomie, alors que la demande d'aide montre qu'on en manque. Il risque donc de ne savoir que commander, ne réalisant pas que pour aider, il faut de l'empathie pour se mettre à la place de l'aidé, et de la pédagogie. Autrement, si on effectue la tâche à la place du malhabile, c'est lui rendre un service qu'il n'a pas demandé.
Photo
Portraits © Stéphane Cailler 2020

Le prescripteur

Variante du dingue, le prescripteur vous dit ce qu'il convient que vous soyez. Il s'instaure médecin de votre existence, vous prenant pour un patient à soigner si vous avez le malheur de l'informer que vous rencontrez des difficultés. Il va donc être peu aimé de l'autonome. Les politiciens se déguisent souvent en prescripteurs, manière pour eux de commander.

Le philodoxe

(littéralement « amoureux des opinions »)
Cette nature de comportement est décrite par Platon dans La République. C'est le principe de ceux qui vont au théâtre ou au cinéma, voir un spectacle, et en donnent une opinion en sortant (doxa). Cette opinion a pour eux valeur de croyance, c'est à dire qu'elle est invérifiable mais qu'ils l'estiment vraie. La doxa a aussi un sens de gloire par rapport à l'opinion qu'on se fait sur les gens, et typiquement le politicien est avide de cette forme de gloire, sans qu'elle se vérifie par des faits qu'il aurait accompli. Dans notre actualité, les réseaux sociaux sont un concentré de doxa, chacun donnant à voir en spectacle quelque fait pour que la foule s'émeuve et exprime son opinion. On trouve aussi cette démarche dans les exégèses de textes d'auteurs, quand un auteur donne son opinion sur l'œuvre d'un collègue, en prétendant l'avoir mieux compris que les autres.

Le philosophe

Toujours par rapport à ce qu'en ont dit Platon et Aristote, le philosophe est curieux des choses, veut comprendre leur nature, savoir ce que les choses sont. Hélas de nos jours, ceux dits philosophes s'emploient surtout à critiquer les mœurs humaines, s'en moquer, en se positionnant comme moralistes, laissant croire qu'ils sont moins dingues que les autres. Car au temps des grecs, ceux qui sont passés à la postérité donnaient des conseils pour savoir comment se comporter au mieux. Les autonomes sont donc persuadés d'avoir leur propre philosophie, même s'ils sont ignorants des choses. Mais les scientifiques sont apparus pour remplacer ces philosophes (à partir de Descartes) car au lieu de dogmes basés sur un raisonnement logique, le scientifique emploie des méthodes pour vérifier ses hypothèses, les tester empiriquement. Hélas tout ne peut être testé. La science est donc limitée aux phénomènes accessibles par les sens ou un instrument. Seul point commun entre philosophes et scientifiques : le dialogue entre pairs qui vient confirmer si ce qu'on croit juste l'est vraiment, avec le biais (travers) de la convenance. La théorie avancée doit convenir à tous car sinon c'est un « saut de paradigme », une révolution dans le modèle de représentation de l'univers.
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    Guillaume

    International Business Controller. Chercheur en Sciences de Gestion. Ingénieur Systèmes d'Informations.

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