Mais pourquoi y'a t'il donc autant de lois ? Et pourquoi faut-il des lois après tout ? A quoi servent-elles ? Pourquoi est-il interdit de fumer du cannabis en France alors qu'on peut le faire en Hollande ou dans certains états des Etats-Unis ?
Au départ si vous mettez un groupe de personnes, d'individus, à vivre dans un même lieu, à collaborer ensemble, tel que dans une entreprise, certains vont avoir des comportement sages et prudents en vue du bien collectif, et puis il peut en arriver que certains parmi eux trouvent que leurs intérêts personnels priment sur ceux de la collectivité. Il peut aussi y en avoir qui agissent sans nuisance, mais d'autres pour qui ces mêmes actes se révèlent nuisibles pour eux mêmes, ou pour d'autres qu'eux qui sont en situation de faiblesse, tels que leurs enfants. En soi si les chauffards ne se tuaient qu'eux-mêmes, sans blesser personne, on serait peut-être plus relax sur les limitations de vitesse en invoquant un darwinisme automobile. Mais encore faudrait-il qu'ils se tuent en conscience de cause pour qu'on tolère un suicide routier. Parce qu'il n'y a rien de plus idiot que se suicider accidentellement. Oups. On créé donc des lois pour encadrer les comportements afin que personne n'ait à s'en plaindre. Ainsi le judaïque « tu ne tueras point » aurait pu ne pas exister si un minimum de bon sens n'avait pas fait qu'on admette que se tuer les uns les autres n'est pas bon pour le bien-être d'une société. Si on doit passer son temps à redouter qu'un quidam croisé dans la rue vous tue parce que votre tête ne lui revient pas, cela devient angoissant d'aller faire ses courses. C'est pour cette raison que je n'ai jamais voulu aller habiter aux Etats-Unis, trop d'armes en circulation et d'énergumènes coléreux. Car la colère aveugle, fait perdre son discernement, fait oublier les lois. Quand ça n'en est pas certains qui pensent que les lois ne s'appliquent pas à eux, jusqu'à être rappelé à l'ordre par quelque peine ou amende. Mais est-il réellement suffisant d'avoir des lois ? Combien en faut-il ? Y a t'il une limite, par exemple cognitive, au nombre de lois qu'on peut suivre et respecter ? On a alors inventé les normes, les pseudo-lois, volontaires, imposées à force d'adoption collective. Au point qu'il y a à présent des normes de comportement commercial pour les entreprises qui font l'objet de certification par des inquisiteurs dûment assermentés. Tout cela pour qu'au lieu de comportements individuels, quelquefois erratiques, on puisse être sûr de la fiabilité de votre fournisseur, de ses produits et services. On ne veut pas se faire empoisonner en achetant de la nourriture quand on n'est pas en mesure d'en vérifier soi-même la qualité. Mais n'y a t'il pas un problème a devoir justifier qu'on est honnête en l'affichant sur son papier à lettres ? Que devient la présomption d'innocence, l'amour du prochain, l'amitié ? Comment cela se passait-il avant ? Comment faisaient les gens pour ne pas être morts d'inquiétude à l'idée de se fournir chez un fabricant ? Ils se connaissaient tous et ils prenaient soin de leurs réputation car les marchés étaient petit, les transports longs et coûteux. Et donc plus nous serons nombreux sur cette petite planète, plus il nous faudra de règlements. Lorsque vous êtes seul sur une île, vous êtes véritablement autonome, votre propre despote. Et puis sont venues les habitudes, les us et coutumes, le fait que votre comportement ressemble à celui de vos semblables, que vous ne paraissiez pas dissemblable d'eux. Car lorsque vous ne vous y pliez pas on vous regarde avec mépris. Vous êtes arrogant. On a envie de vous honnir, et peut-être même de vous maudire, vous vouer aux pires tourments pour ne pas vous être plié aux conventions. Je ne vois pas trop comment, avec tant de contraintes pesant sur votre liberté, votre droit d'agir à votre guise, on peut encore se sentir humain et non un animal parqué dans une pâture. La base du jugement ne devrait-il pas commencer par se demander quelle nuisance peut bien causer l'effronté, si cela n'est pas de questionner des vieilles habitudes héritées d'un lointain passé où nous servions des seigneurs ? Cet autonome vous rend il envieux d'avoir réussi à être son propre seigneur ? Vous nargue t'il ? Ne va t'il pas être reconnu par notre gouvernement pour sa capacité à ne pas devoir être assisté ? A ne rien coûter à la communauté, et à encourager l'autonomie, donc des économie d'échelle. Parce qu'au final toutes ces lois, ces normes, ces usages, c'est horriblement coûteux ! Tandis que si tout le monde était prudent, amical, soucieux de vous, bienveillant et bienfaisant, aurions-nous encore besoin de lois ? J'entends de lois édictés par d'autres que vous-même. Pour autant que vous ayez reçu une éducation aux principes de l'autonomie dans une société multiple, une cohabitation avec une multitude de vous-mêmes, dont le degré de sagesse n'est pas garanti.
0 Commentaires
Laisser un réponse. |
Guillaume
International Business Controller. Chercheur en Sciences de Gestion. Ingénieur Systèmes d'Informations. Archives
Mai 2022
Catégories
Tous
|